Les jolies colonies de vacances... La nouvelle comédie familiale des deux réalisateurs français Eric Toledano et Olivier Nakache
C'est à l'occasion de
l'édition 2005 du "Printemps du cinéma français" que
les deux réalisateurs Eric Toledano et Olivier Nakache étaient venus
présenter en Israël leur tout premier long métrage intitulé Je préfère qu'on reste
amis... Ce film réunissait à l'écran Gérard Depardieu et Jean-Paul Rouve, dont la versatilité
impressionnante n'a fait que se confirmer depuis. Le tandem Nakache-Toledano récidive avec
une comédie inspirée d'un court métrage qu'ils avaient réalisé en commun en
2002 et intitulée Nos jours heureux, sur le thème des
colonies de vacances. L'occasion pour les compères de revenir
courtiser le public francophone israélien qui est déjà un "ami
de la famille".
Le rendez-vous
est fixé au 21 novembre prochain, dix jours avant la sortie officielle du film en
salles. A vos agendas...
Plus encore
que leur premier long métrage commun, Nos jours heureux signe la
symbiose exceptionnelle qui caractérise le
partenariat professionnel d'Olivier Nakache et Eric Toledano. Ces deux créateurs
partagent non seulement une amitié de longue
date et une histoire commune, mais ils possèdent aussi une
vision artistique identique.
Ce film
cristallise en premier lieu les points cardinaux de leur complicité. Eric et
Olivier se sont connus à l'âge de vingt
ans, dans une association qui s'occupait de faire partir des enfants en
vacances et où ils étaient animateurs tous les deux. Mais c'est la cinéphilie qui les
a rapprochés. Ils partageaient, en effet, bien avant de se connaître, la même passion
quasi obsessive du septième art qui les poussait tous deux à enregistrer
des films sur cassettes audio et à se les passer
en boucle jusqu'à savoir leurs textes par coeur.
Dès qu'ils ont
tenu leur première caméra, ils ont trouvé tout naturel de traiter de l'univers qui
avait vu naître leur amitié. Le court métrage qu'ils ont alors réalisé s'appelait
Ces jours heureux (2002). Il a inspiré Nos jours
heureux.
A l'opposé de la démarche de l'écriture d'une
fiction inventée de toutes pièces, c'est dans leurs souvenirs communs qu'ont puisé les coscénaristes pour
restituer l'atmosphère et les émotions vécues durant
les séjours qu'ils ont animés.
L'histoire du
film est truffée d'anecdotes réelles vécus par les
deux amis et beaucoup de leurs personnages, en particulier ceux des moniteurs,
sont inspirés de camarades avec qui ils ont partagé l'expérience des
colonies de vacances.
Le lieu même du tournage
du film est un château ou ils étaient animateurs il y a dix ans. Chants autour du feu de camp, bagarres de
cantines, premiers baisers, premières cigarettes,
balades à vélos dans la campagne, visites de musées
interminables, olympiades, nuits mouvementées à la belle étoile... Nos
jours heureux est un joyeux patchwork de souvenirs où se retrouvent
les deux artistes pour glorifier la naissance de leur grande amitié.
Le personnage central de l'histoire, Vincent Rousseau, interprété par l'acteur fétiche des cinéastes Jean-Paul Rouve, dirige sa première colonie dans les Charentes. Tout commence et se termine sur les quais d'une gare. Entre les scènes d'ouverture et de clôture du film, trois semaines d'un bel été où se tissent les bonheurs et les malheurs d'une troupe de jeunes adultes et d'enfants embarqués pour un séjour initiatique dont chacun ressortira transformé.
Les enfants,
tout d'abord, qui vont goûter à l'émancipation et
s'apprivoiser les uns les autres, du préadolescent dépressif à la jeune
provocatrice, en passant par l'asocial et l'intello. Mais les adultes aussi,
qui ne sont pas bien plus grands ni plus assurés que ceux
qu'ils sont censés instruire : la mijaurée, le Don Juan, le trop copain, la trop
belle...
Les
tribulations de tout ce petit monde sont une suite énergique de
situations incongrues, souvent comiques, émouvantes
aussi parfois, qui ressemble plus à du vécu qu'à du cinéma (et pour
cause !) et ou l, on ne s'ennuie jamais.
L'Hôtel de la
plage, Les Quatre Cent Coups, A nous les petites Anglaises, La Meilleure Façon de marcher,
La Boum, etc., le dernier film de Eric Toledano et Olivier Nakache vient
modestement S'inscrire dans la lignée des études cinématographiques
françaises de l'enfance et du rapport trans-générationnel,
depuis celles du grand François Truffaut et jusqu'à celles de
Claude Miller, en passant par les films de Michel Lang et de Claude Zidi.
Mais Nos jours
heureux doit son énorme succès en France et à l'étranger (prix
du jury jeunes au festival international du film de comédie de l'Alpe
d'Huez 2006, prix du public au festival "City of Lights" de Los
Angeles 2006) à la volonté d'être avant tout une comédie familiale populaire, sans autre prétention que
celle d'être un bon divertissement pour tout public, ce que les deux réalisateurs ont
réussi avec brio grâce à un casting
impeccable et à une mise en scène volontairement rninimaliste, au bénéfice du réalisme
documentaire, de la crédibilité des
personnages et de la sincérité des émotions.
Si, sûr leur première réalisation
commune, le défi avait été celui de tourner avec le géant du cinéma français qu'est Gérard
Depardieu, le challenge, cette fois-ci, a été celui de
travailler avec de nombreux acteurs, petits et grands, qui n'ont jamais étés vus au cinéma auparavant.
Les enfants, qui ont moins en eux que les adultes cette conscience de jouer souvent
nuisible au talent, apportent beaucoup de vérité et de fraîcheur à ce film.
Parmi les
adultes, en dehors du magnifique caméléon Jean-Paul
Rouve (Monsieur Batignolles, 2003, podium, 2004, Un long dimanche de fiançailles, 2005)
et de ses célèbres acolytes Omar Sy (La Tour Montparnasse infernale, 2001, Astérix et Cléopâtre, 2002) et
Jean Benguigui (Le Grand Pardon, 1983, Ripoux contre ripoux, 1989, Au bout du
monde à gauche, 2004), la jeune Marilou Berry (Comme une image, 2004), mais aussi
Julie Fournier, Lannick Gautry et Joséphine de Meaux
(Prix de meilleure actrice pour ce film au festival international du film de
comédie de l'Alpe d'Huez en 2006) sont autant de talents qui débutent, pour
ainsi dire, avec ce film, leurs carrières cinématographiques.
L'alchimie de
Nos jours heureux doit beaucoup à leur
enthousiasme, à leur fraîcheur et à leur vitalité. Au-delà de cette distribution particulièrement
efficace, les deux réalisateurs, désireux de
retranscrire le caractère vivant et rythme d'une colonie de vacances
tels qu'ils s'en souviennent et de donner aux Scènes un aspect
"piquées au vif", ont totalement adapté leur manière de filmer
au sujet. La caméra est fluide et mobile, le montage rapide, la mise en scène
volontairement inexistante, comme dans un documentaire. Tous ces éléments se réunissent au
profit du simple partage d'une expérience à la fois intime
et universelle, d'une tranche de vie que bon nombre d'entre nous auront plaisir
à se remémorer à travers celle projetée sur l'écran, quelle
que soit leur expérience ou leur génération.
Nos Jours Heureux
d'Eric Toledano et Olivier Nakache, 2006, français sous-titré en hébreu.
Deux
avant-premières en présence des réalisateurs, le 21 novembre, à la cinémathèque de Jérusalem, à 21 heures et
le 22 novembre, à la cinémathèque de Tel-Aviv, à 21 heures.
Le film sera
distribué à partir du 30 novembre par Eden Cinéma dans les
cinémas du groupe "Globus" à JéruSalem,
"Kanion Malha", Tel-Aviv, "Peer" et "Kanion
Azrieli", Haïfa, "Hakanion Hagadol". Ramat Gan, "Cinema City".
Renseignements et réservations aux numéros gratuits 1
700 50 88 99 et 1 700 70 22 55, ou sur le site http://www.edencinema.com.
Dès la semaine
prochaine, le Jerusalem Post édition française, en
collaboration avec Eden cinéma, organise un jeu concours avec 400 places
de cinéma pour voir Nos jours heureux à travers le
pays. Les Modalités du jeu seront précisées ultérieurement.
Par Sandrine
Ben David, 21 novembre 2006